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Qui suis-je ?

 

En 1955, je nais quelque part entre pins et prairies. En 1975, j’arrive en Haute-Gironde. Et en 1985, dans le Bourgeais où, à ce que l’on me dit, la terre y est amoureuse ! Quelle étonnante entrée en matière ! Je n’en suis pas repartie !

 

Là, entre vignes et eaux, je cultive mon intérêt pour les arts et la création. Pour assouvir ma curiosité, je fréquente, autant que faire se peut, des lieux d’apprentissages : atelier de restaurateur de tableaux, école des Beaux-Arts de Bordeaux, stages de plasticiens. Et enfin l’atelier de “La Sève Bleue” de Patricia Proust-Labeyrie, grâce auquel, je vis un collectif de brassage d’idées et de questionnements en développant une expression personnelle.

Les relations humaines, la transmission des savoirs, la communication, la cartographie

comme peinture du monde sont le substrat de mon travail. Je détourne des “savoir-faire

féminins” pour impulser un geste expressif entre signes et non-dits. Je me sers du vocabulaire lié à ces activités comme matériau narratif. J’aspire à faire de ces techniques dites de “petites mains” une écriture plastique à part entière.

 

Ces recherches me conduisent, entre vents et marées, à collecter et assembler trucs, choses et autres petits riens, réaliser des installations dont l’ensemble est protéiforme, le fil faisant lien.

J’aime les places où se nouent des dialogues, se tricotent des échanges, et parfois se trament des projets.

Mais il est temps d’arrêter le dévidage de la pelote, dans le souci de ne pas l’emmêler.

Que fais-je ?

 

J'ai choisi comme principal sujet de réflexion les relations humaines, la transmission des savoirs, le partage des connaissances, la communication, les liens sociaux, notre façon d'appréhender le monde. Ma motivation est de tenter de générer des moments de connivences passagères, des croisées de petites histoires, des possibilités de rencontres, des amorces de dialogues.

 

Mes travaux se déclinent le plus souvent en séries qu'on peut appréhender dans leur globalité mais dont chaque élément peut être perceptible . Des objets potentiellement indépendants qui conversent, se complètent ou se confrontent entre eux, à l'image d'un groupe humain. Les installations ébauchent une histoire qui se veut ouverte.

 

Bien qu’ayant une complicité flagrante avec le fil, je ne m’interdis pas d’explorer différents médiums, différentes techniques. Je pense les matériaux, le façonnage, l'écriture au service d'une idée, de sa lisibilité et de sa cohérence. Tout devient outils narratifs, palettes de vocabulaire destinées à susciter des liens, des résonances.

Les multiples combinaisons que j'expérimente sont propres à chaque thématique, et tissent une œuvre polymorphe.

Peintures, sculptures, dessins, broderies, installations, gravures, écrits ou /et photos...

Un certain nombre de familles de matériaux sont cependant récurrents.

Les textiles : les tissus, le drap, le tulle, les linges anciens, les dentelles, la soie... Les tissus qui ont rapport au corps, le drap qui enveloppe de la naissance à la mort, le linge ancien empreint d'histoires, « les ouvrages de dames » réceptacles de savoir-faire et de culture longtemps ignorés, le tulle qui ponctue certains événements de la vie ;

les fils et ficelles : de toutes sortes... pour leur pouvoir suggestif évident relatif aux réseaux, aux liens sociaux, aux attachements, au temps ;

Le métal : fer ou treillis à béton, fer de charpente, objets récupérés...

Pièces servant à la cohésion ou d'ossature des constructions.

Les papiers : papier journal, papier de soie, papier recyclé, papier japonais...

Le papier qui porte les savoirs, l'actualité, la mémoire, les confidences ; le papier qui emballe, cache ou protège .

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